Déjà la sixième édition de notre rendez-vous de blogueuses du DECOllectif ! Avec un thème beau comme un cadeau de Noël !… Mais, évidemment, vous commencez à nous connaître, on se laisse rarement aller à la facilité, donc ne comptez pas sur moi pour vous parler décoration de luxe… Quoi que, si j’étais riche (et dépourvue de bon sens), j’aurais pu m’offrir sans complexes une déco « Rough Luxe ». Mais je préfère la simplicité du Wabi Sabi…
Si j’étais riche, je m’offrirais…
« Il n’est de richesse que d’hommes » disait, au XVIème siècle, le philosophe et économiste Jean Bodin… J’ai déjà ce qu’il faut à la maison et pas l’intention d’en changer ! Mais vous savez combien il m’importe de mettre l’humain au coeur de mes projets : la rénovation, l’aménagement, la décoration ne sont pas des abstractions. Ce sont des moyens au service d’une vie plus fonctionnelle, plus fluide, plus équilibrée, plus harmonieuse. Nos maisons sont avant tout des lieux habités, non pas de jolies boîtes vides. Elles sont faites (doivent être pensées pour) les folles parties de Lego ou Playmobil, le cocooning au coin du feu, le passage express (ou pas) à la salle de bain, le travail à la maison aussi (il fait désormais partie de nos vies). La vraie question n’est pas « Comment décorer ? » mais « Comment cohabiter ? », c’est à dire habiter ensemble, en harmonie.
« Le temps, c’est de l’argent » : deuxième adage, deuxième piste pour notre réflexion du jour… mais peut-on acheter le temps dont on a tant besoin ? Ce ne sont pas mes clients qui contrediront le proverbe, eux qui savent combien confier leurs projets à un professionnel leur font gagner, non seulement en monnaie sonnante et trèbuchante mais aussi en agacements épargnés, en anticipations bienvenues et en astuces pertinentes. C’est certain, si j’étais riche je m’offrirais beaucoup de temps. À commencer par du temps de sommeil ! Et puis du temps pour rêver éveillée, du temps pour écrire (encore plus), du temps pour trier les photos des sept dernières années et les mille idées qui toupillent sans cesse dans ma tête… Je suis sûre que vous voyez de quoi je parle ! Mais comme vous non plus, vous n’avez pas beaucoup de temps et que je ne veux pas vous le faire perdre, je vais répondre plus concrètement à la question.
Si j’étais riche, je m’offrirais… un truc pas du tout de saison mais qui me fait super envie : une tropézienne. Non, pas la tarte qui dégouline de crème fouettée (ça m’écoeure rien que d’y penser) ni les sandales à lanières qui me rapellent mes trois années au soleil du Var. Ce qui me tente (et qui restera probablement toujours à l’état d’utopique projet, mais on a bien le droit de rêver, même si on n’a pas trop le temps…), c’est la terrasse dite « tropézienne ». Saint-Tropez… rien que le nom donne l’illusion de la richesse ! Et puis, après cette année de confinements, couvre-feux et restrictions en tous genres, on a tant besoin d’un petit coin de jardin… Alors, aujourd’hui, pour bien commencer l’hiver, venez vous prélasser un peu avec moi au soleil !
tropézienne :
La terrasse tropézienne ou terrasse de toit est une terrasse aménagée en remplacement d’une partie de la toiture.
Tropézienne moderne dans un appartement mansardé (source : deavita)
- La tropézienne permet de profiter d’un espace extérieur à la fois ensoleillé et protégé (du vent et des regards). Comme son nom l’indique, elle est synonyme de farniente au soleil de Méditerrannée !
- La tropézienne permet d’exploiter un volume inutilisable en raison d’une trop faible hauteur sous plafond (combles perdus, greniers). Vive l’optimisation de l’espace !
- La tropézienne est, en principe, ouverte sur un ou deux côtés à l’applomb de la façade.
- La tropézienne permet l’accès à un espace expérieur directement depuis l’habitation. Elle pallie au manque de jardin ou de terrasse de plain pied (en ville ou dans les villages escarpés).
- La tropézienne est réalisable de toutes tailles (même dans un espace très restreint) et dans tous les styles, (presque) dans toutes les toitures (hors château classé !), en maison individuelle comme au dernier étage d’un appartement.
- Pour construire une terrasse tropézienne, il suffit de déposer tout ou partie de la toiture et de pratiquer une bonne étanchéité. Il faut évidemment : se renseigner en mairie, demander l’avis de la copropriété, faire appel à un ingénieur pour vérifier la faisabilité du projet, déposer un permis de construire, etc.
- Et, finalement, si la terrasse tropézienne est un peu chère, elle vaut largement la plus-value donnée à l’habitation… Bénéficier d’un espace extérieur est désormais devenu un luxe enviable. Si j’étais riche, je m’offrirais donc une tropézienne… et du soleil !
- Psss… Vous trouverez d’autres idées de jolies terrasses sur le tableau Pinterest dédié !
Tropézienne en Corse (source : Côté maison)
Tropézienne à Romans-sur-Isère (source : Prangé architecte)
Tropézienne d’inspiration méditerranéenne dans un pavillon récent (source : deavita)
Tropézienne avec une grande baie vitrée (source : CommentMaison)
Voir aussi : Mini tropézienne sur les toits de Paris, avec une banquette maçonnée dans la largeur sur Archzine
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Découvrez les articles des 6 blogueuses du DECOllectif sur le même thème :
- A part ça (Gaëlle)
- Atelier des tilleuls (Caroline)
- À tous les étages (Laure)
- Berenice Big (Véronique)
- Cocon décoration (Julie)
- Turbulences déco (Clémence)
Si vous avez raté les précédents épisodes, c’est par ici :
- en février on se demandait C’est quoi une déco moche ?
- en avril on lançait une nouvelle tendance
- fin mai on vous proposait mille et une manières de vivre dehors !
- en juillet soufflait un petit air de vacances
- en octobre on voyait petit mais génial: les détails déco
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Bonjour,
Un grand merci car grâce à vos articles j enrichis mon vocabulaire et mes connaissances en matière d architecture et de decos.Bonne continuation et bon temps de l avent.
Merci Joëlle, c’était le but car le mot est assez peu connu !
Eh bien ces idées sont géniales. Merci, Laure et merci Decollectif!
Merci Joy ! Stimulant ce DECOllectif, n’est-ce pas ?
Je peux venir boire un café avec toi sur ta Tropézienne?
J’aime beaucoup ce que tu as choisi de mettre en avant pour cet article du DECOllectif, un petit coin tranquille en extérieur pour passer du bon temps. Ca me parle évidemment. Et je t’écris du rooftop qui ressemble beaucoup à la tropézienne mais il commence à faire froid pour en profiter pleinement ^^
Ton passage sur l’humain m’a beaucoup parlé aussi 😉
Je t’embrasse et à très vite 😉
Merci Julie ! Profite bien et continue de nous faire rêver de tes aventures exotiques !
Moi aussi, j’enrichis mon vocabulaire ! Il est vrai que cela doit offrir des perspectives séduisantes en ville, même si je préfère mon jardin. La pluie diluvienne de ce matin me laisse rêveuse sur l’étanchéité à long terme, mais avec de bons artisans… En tout cas les photos donnent bien envie s’installer un coin au soleil ! Connaissez-vous l’architecte de Romans-sur-Isère dont vous avez choisi une photo ? La démarche du Décollectif est un régal, c’est très enrichissant !
Je profite de ce commentaire pour vous remercier de ce blog tellement riche ! Nous terminons une tranche de travaux (ouverture d’une fenêtre condamnée, sols entrée, cuisine, salle à manger, peinture des deux premières, réfection de deux chambres) et si je n’ai pas fait de nouveau appel à vous comme à Amiens où vos conseils avaient été si judicieux (et suivis en bonne partie !), je suis souvent venue sur le blog pour m’encourager… et maintenant je goûte le résultat, ce qui est vraiment très agréable !!
Merci, merci, merci Amaëlle !… de vos compliments sur cet article, de votre enthousiasme pour le DECOllectif, de me lire aussi assiduement et de me remettre en mémoire les conseils prodigués dans votre maison d’Amiens. Je suis contente que ce blog soit un soutien et vous remercie de me le dire ! Bientôt 10 ans de blog !
Ton billet m’a particulièrement intéressée. J’ignorais qu’on appelait ce genre de terrasse une Tropézienne et je suis d’accord avec toi pour dire que c’est un plus non négligeable pour un appartement sous les toits, sans jardin ni terrasse. J’ai eu l’occasion de passer une soirée sur une Tropézienne et j’ai trouvé fabuleux d’être en extérieur, avec vue sur les toits de la ville, sans vis à vis, en toute quiétude. Pas de Tropézienne en vue par ici, dans ma chaumière ce n’est pas le plus adapté !!!
Merci une fois de plus pour les billets de qualité toujours très bien documentés que tu nous offres ! Bises Marie *
Merci beaucoup Marie de ta fidélité depuis les tous premiers articles de ce blog de presque 10 ans ! Toi et moi faisons presque figure de dinosaures dans cette « blogosphère » si mouvante et plus souvent lucrative que généreuse (une anecdote fâcheuse à ce sujet est à venir bientôt sur mon blog). Bises. Bons préparatifs de Noël dans ta jolie chaumière que tu nous donnes à visiter bien souvent avec plaisir !
Oh je crois que j’aurais pu la mettre sur ma liste… en fait, j’ai en projet de travaux chez moi (quand je serai riche !!!) d’aménager les combles. Une tropézienne (je ne connaissais pas le nom, merci pour la découverte) serait parfaite pour rendre ma future chambre, à moins que ça ne soit mon bureau, encore plus agréable !!!
PS : connaissant ton intérêt pour la culture générale, je me permets une petite précision que j’ai moi-même appris très récemment concernant ta première citation : « il n’est de richesse que d’hommes ». En s’exprimant ainsi, le philosophe Jean Bodin ne faisait pas mention de qualité humaine mais bien de quantité. En effet, dans son esprit, plus la population est grande, plus la puissance du gouvernant est importante…
Merci Gaëlle ! La wish list s’allonge dangeureusement !!! Merci pour la précision à propos de Jean Bodin : tu as absoluement raison (sais-tu qu’avant d’être « prof déco » j’étais prof d’éco-nomie ?!). Notre DECOllectif est vraiment stimulant et apprécié : bravo pour cette initiative !