Cela fait plus de 2 mois que vous attendiez une publication sur ce blog… la voici ! La lecture de l’article La force des habitudes de Laurence Einfalt, sur son blog S’organiser c’est facile, m’a interrogée sur la force de nos habitudes décoratives : tout ce que nous faisons à la maison, sans vraiment y penser, par simple routine, et qui contribue à faire de notre intérieur un bric-à-brac où s’installe le mal-être, puisqu’il n’est ni esthétique ni fonctionnel.

J’ai toujours fait comme ça, je ne vois pas comment on pourrait faire autrement, ça me fatigue de réfléchir à une autre organisation, c’était comme ça chez mes parents (ou au contraire, à toute force, je refuse que mon intérieur ressemble à celui de mes parents, quitte à ce que le bon sens en pâtisse)… autant de « bonnes » raisons pour ne pas prendre le temps de recul nécessaire à un agencement, un ameublement ou une décoration différents.

Le risque des habitudes : piocher sans réfléchir dans le grand panier de nos petits travers du quotidien…

Pinterest_marginaliabookstore_gift-ideas.jpg[Image Pinterest Marginalia Books ]

Nos gestes du quotidien ont souvent la lâcheté sournoise de se cacher derrière des habitudes inconscientes, des actions que nous faisons sans même y penser, de façon répétitive (voire rituelle). Parfois, nous en sommes conscients, mais manquons d’énergie pour nous écarter des sentiers tout tracés. Dans la maison, les habitudes, conscientes ou inconscientes, concernent les actions domestiques (trier le linge, cuisiner au gaz ou à l’électricité, fermer les volets, tirer les rideaux, lire les pieds sur la table basse, faire ses devoirs sur la table de la cuisine…) mais aussi le cadre de vie statique dans lequel se déroulent les actions quotidiennes. Ce cadre de vie est souvent difficile à changer, imprégré de nos faiblesses, de nos étroitesses et de notre inertie : une montagne à déplacer ! Nos habitudes décoratives méritent qu’on les décortique un peu pour mieux les comprendre et pour nous en détacher si besoin.

Que sont nos habitudes décoratives ? Quel est leur poids dans nos vies ?

  • Le style décoratif dans lequel nous avons grandi : c’est le style dans lequel a baigné notre enfance et que nous avons appris à aimer (même s’il manque d’harmonie), comme on aime le poulet du dimanche ou la musique qu’écoutaient nos parents. Tradition ou nostalgie ?
  • Les meubles et objets divers reçus de nos parents ou grands-parents : ce sont les souvenirs qu’on voudrait garder et peut-être transmettre mais qui parfois nous encombrent (au sens propre et au sens figuré). Ont-ils leur place chez nous ?
  • Le provisoire qui dure : mobilier sous dimensionné (notre bureau d’écolier, le clic-clac de nos débuts d’étudiant, le réfrigérateur de nos premières années de mariage…), éléments déménagés dans notre nouvel appartement mais qui ont mal trouvé leur place, éclairage dont on se dit depuis dix ans qu’il faudrait l’améliorer mais que la routine nous fait tolérer…
  • L’accumulation : qu’on soit collectionneur ou angoissé par le risque de manque, la manie accumulative est un engrenage dont il est parfois difficile de sortir.
  • La récupération mal réfléchie (ceux qui me connaissent sauront de quoi je parle : j’ai bien du mal à me résoudre à laisser partir aux encombrants les objets encore en bon état que mes voisins jettent sans vergogne sur le trottoir… grands renoncements, grand déchirements !)
  • Le désordre : il fait autant partie des habitudes domestiques que la couleur des murs ! Parfois il est institutionnel (tellement habituel qu’on ne le remarque même plus), parfois il est structurel (généré par un manque notoire de rangement)… Et puis il y a ce petit désordre résiduel, contre lequel on tente vainement de lutter et qui revient sans cesse… On finit par s’y accoutumer, sans plus savoir très bien s’il est gênant ou pas.

Interrogeons-nous sur nos choix : sont-ils vraiment des choix en toute conscience ou sont-ils le fruit d’une paresse ? Se poser la question est déjà un très bon début pour aborder un changement !

Si on prenait de bonnes habitudes ?

Le plus simple est de commencer par les petites choses qui ne demandent que peu d’effort et sont tellement satisfaisantes (voire gratifiantes !). Par exemple, cet été, avec une de mes filles, j’ai vidé le placard des casseroles et des ustensiles de cuisine dans la « maison de famille » : nous ne soupçonnions même pas le nombre de choses inutiles, abîmées, obsolètes qui étaient entassées dedans… par habitude ou par paresse (ce qui revient souvent au même), juste parce qu’on avait, au fil des ans, acheté une nouvelle poêle tout en gardant l’ancienne au cas où, ajouté un nouveau batteur électrique sans jeter l’ancien… Avait-on finalement besoin d’un aussi grand placard ?

On a parfois besoin d’un regard extérieur, justement parce que l’autre (celui qui est extérieur à notre cadre de vie) n’a pas les mêmes habitudes que les nôtres et est donc capable de remarquer ce que nous ne remarquons plus. Parfois aussi, on a juste besoin d’un petit coup de pouce, la petite dose d’enthousiasme qui manquait à notre motivation. Et puis parfois on a besoin d’un peu plus, une expertise vraiment professionnelle qui vous aide avec bienveillance à mettre en lumière les incohérences, et à trouver des solutions…

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