Ne vous arrêtez pas au titre : lisez l’article !

Je suis une éternelle émerveillée des beautés de la nature mais…

Je ne vous parlerai ici ni des éoliennes, mannequins élégants et élancés qui, à force de faire la couverture de nos collines, ont fini par provoquer le dégoût en défigurant nos paysages, ni du B-A-BA de l’écologie humaine qui me fait naïvement penser que pour faire un bébé il faut un homme et une femme, mais de toutes les autres contradictions, aberrations et incongruités de l’écologie qui prétend pourtant aborder la question de l’habitat du vivant (écologie, de oîkos, en grec, qui signifie maison). Du côté de l’habitat en effet, il y a fort à dire. De l’art de compliquer la vie des citoyens lambdas tout en leur donnant pernicieusement mauvaise conscience.

1ère règle d’or écologiste : économiser l’énergie électrique pour éviter la fonte de la banquise…

cocolapinedesign-fils-electriques-ampouleNos bonnes vieilles ampoules à incandescence qui perdaient 90% de l’énergie dépensés en dégagement de chaleur ont été définitivement bannies des commerces (moi, je les utilisais pour repasser les rubans… ma mère m’avait montré cette recette pratique !). Depuis, il nous reste au choix : les faiblardes ampoules « basse consommation », les aveuglantes ampoules halogènes et heureusement les nouveaux LEDs. Le battage médiatique qu’ont fait les médias autour des ampoules fluo-compactes, dites « basse consommation » tient autant du ridicule que de la plus grande mauvaise fois : relisez pour vous en convaincre l’article « Ampoules : l’heure des choix » où l’on découvre avec effarement les effets néfastes et la toxicité de ces éclairages soit-disant révolutionnaires.

L’habitat du vivant : un nœud inextricable ? Photo Coco Lapine Design

2ème règle d’or écologiste : économiser l’eau au cas où la banquise ne fonde finalement pas si vite…

Réservoir WC Dpok pot-a-lait Water-tank-manufacturePrendre l’habitude d’économiser l’eau, c’est parfait, j’approuve. Mais culpabiliser les petits qui se lavent les dents n’est ni très éducatif ni très efficace. Pour réduire ma consommation d’eau potable, j’utilise des chasses à économiseur d’eau mais je ne suis pas prête à passer aux toilettes sèches, je préfère les douches aux bains (consommation théorique 3 fois moindre) mais les fabricants de pommeaux extra larges et jets massants m’incitent à rester 3 fois plus longtemps sous la douche, je suis partante pour récupérer les eaux pluviales pour l’arrosage du jardin mais je ne comprends pas qu’on m’interdise d’avoir accès dans la même pièce à un robinet d’eau potable et à un robinet d’eau pluviale (arrêté du 21 août 2008 sur la récupération de l’eau de pluie). Autant que je sache, on n’a pas besoin d’eau potable pour se laver ou faire tourner une machine. Ni d’eau claire pour tirer la chasse. J’apprécierai donc que la législation se conforme à ses objectifs et y contribue par des incitations plutôt que par d’arbitraires interdictions. Le principe de précaution conduit à l’aberration. Seuls les éviers et lavabos nécessitent une alimentation en eau potable ; les machines et les installations sanitaires peuvent tout à fait être alimentées en eau de pluie (ou de puits). Les eaux usées de la cuisine (évier et lave-vaisselle) sont les seules véritablement souillées qui méritent d’être évacuées directement. Il ne me paraît en revanche pas très compliqué d’installer un réseau de plomberie avec récupération des eaux usées de la salle de bain (douche, baignoire, lavabo) et de la buanderie (lave-linge) pour alimenter les chasses d’eau. Un peu de bon sens permettrait d’économiser beaucoup…

Coup de cœur : réservoir WC Dpok pot à lait de Water Tank Manufacture

3ème règle d’or écologiste : trier ses ordures

cuisine-10-astuces-qui-changent-tout-AlnoL’école sert autant à pallier les défaillances éducatives des parents qu’à apprendre les règles de base de la langue française. Il en va ainsi du « tri sélectif », évidence domestique pour les jeunes générations, pléonasme notoire pour les linguistes. Voilà donc nos bons petits soldats éco-citoyens armés pour affronter la vie rêvée. Mais dans la « vraie vie », les bonnes paroles et les jolis concepts se heurtent souvent à la pratique et au budget. La pratique, c’est la possibilité réelle de faire chez soi un tri efficace et approprié. Votre cuisine est-elle suffisamment grande et organisée pour avoir au moins 3 bacs à déchets distincts ? Avez-vous un petit bout de jardin pour y jeter les épluchures sur le compost ? Où stockez-vous les sacs poubelles à descendre dans le local à poubelles de l’immeuble (voire directement dans les containers du bout de la rue) ? Le budget, c’est celui de la municipalité qui vous héberge (parce que vous, vous êtes pleins de bonne volonté et prêts à faire des efforts)… En la matière, les incohérences confinent à l’absurdité. Chez moi, pas moins de 7 camions-poubelles s’arrêtent chaque semaine devant la maison mais il y a une seule poubelle pour les emballages, les journaux et le verre ! Juste de l’autre côté de la frontière (en Belgique), on trouve côte à côte 3 containers pour le verre : un pour le verre blanc, un pour le verre vert, un pour le verre brun… Vive le pays de la bière !

Trier les déchets verts : « Cuisine : 10 astuces qui changent tout » sur Côté maison ; conception de cuisines Alno

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La suite dans quelques jours avec le mirage de l’électricité domestique, les désillusions de la filière bois et l’outrage aux artisans-bâtisseurs…