En marge du salon Maison & Objet, le Paris des professionnels de la décoration s’anime. Les rues se parent d’abat-jour colorés, lanternes géantes qui se balancent au-dessus des ruelles et placettes*. Paris Déco Off est un événement gratuit destiné au grand public et aux professionnels : éditeurs de tissus d’ameublement haut de gamme, tapissiers, fabricants de luminaires, créateurs de papiers peints… tous vous accueillent dans une ambiance festive. Mais les magasins d’étoffes et de déco sont, après tout, ouverts toute l’année et, à moins de vouloir consulter distraitement des catalogues de luxe une coupe de champagne à la main, on peut remettre les visites à plus tard. En revanche, pour admirer la décoration aérienne et majestueuse de cette fête en plein air aux airs de guinguette chic, c’est maintenant !

ParisDecoOff-Rive-gauche_place-Furstemberg_ParisUn joyau au cœur de Saint Germain des prés : la Place Fürstenberg

Juste pour le plaisir des yeux, voici quelques photos prises par un froid glacial mais sous un soleil éclatant dans le quartier de Saint Germain des prés (rive gauche). Quel régal de flâner dans ces petites rues anciennes aux vitrines peintes et aux appuis de fenêtres parés de guirlandes végétales !

 

 

*Les lampes monumentales, créées en partenariat avec Masters of Linen (qui réunit les entreprises textiles européennes certifiées : filateurs, tisseurs et tricoteurs qui ont fait le choix de la traçabilité 100% européenne) sont suspendues dans les rue du Mail (rive droite) et rues de l’Abbaye, Fürstenberg, de Seine, Jacques Callot, Mazarine, de l’Echaudé et Jacob (rive gauche).

Dans le quartier de l’ancienne abbaye Saint Germain des prés, derrière l’église du même nom, on trouve pléthore de jolies boutiques de décoration (petits budgets s’abstenir !) : Alcantara, Casadéco, Casamance, Cole & son, Farrow & Ball, Flamant, Little Greene, Manuel Canovas, Nobilis, Original BTC, Osborne & little, Pierre Frey, etc.

Rue de l’échaudé Saint Germain, Paris 6ème

2 très beaux immeubles Art nouveau, rue de l’Abbaye, Paris 6ème, l’un a décor de roses, l’autre (à l’angle de la rue Fürstenberg) à décor de tournesols.

Aménagée à l’emplacement de la cour d’honneur de l’ancienne abbaye de Saint-Germain-des-Prés, la Place de Fürstenberg porte du nom du cardinal Guillaume Egon de Fürstenberg, abbé de Saint-Germain-des-Prés au début du XVIIIe siècle. Bordée d’habitations, la place ouvre sur la rue Fürstenberg qui desservait les écuries de l’abbaye. (source : Paris Zigzag, Le charme discret de la place Fürstenberg). Cette petite place ravissante, plantée de paulownias, est d’un calme incoyable. Impossible d’imaginer qu’on est en plein centre de la capitale ! Le magasin Flamant (ravissante devanture et intérieur douillet comme à Bruxelles) occupe tout un côté de la place. Au n°6, bien caché dans un angle de la place, se trouve le charmant Musée Eugène Delacroix, installé dans l’appartement où le peintre vécut de 1857 jusqu’à sa mort en 1863.

Dans le cadre de l’événement Paris Déco Off, le Musée Eugène Delacroix propose une visite en partenariat avec le musée de la Toile de Jouy, «l’occasion remarquable de montrer au sein de ce lieu de vie, des œuvres choisies du musée de Jouy-en-Josas, tissus, dessins et modèles, réalisés au sein même de la manufacture d’Oberkampf. » (source Musée Eugène Delacroix). Nous sommes accueillis au musée par un escalier superbement décoré avec des toiles de Jouy toutes différentes appliquées sur les contremarches. Pour bénéficier d’un billet d’entrée gratuit, jusqu’au 23 janvier 2017, il suffit d’imprimer l’invitation sur le site de Paris Déco Off. L’atelier de l’artiste abrite actuellement une exposition relatant sa longue amitié avec George Sand. .

ParisDecoOff-Rive-gauche-2017-escalier-musée-Delacroix-toile-de-JouyL’escalier d’entrée du Musée Delacroix, aux contremarches revêtues de toile de Jouy

Découvrez l’album « Encore quelques marches »

NB : Paris est une fête est un ouvrage (plutôt désanchanté que festif) d’Ernest Hemingway qui y raconte sa vie de bonhème dans le Paris des années 1920 (Editions Gallimard, 1964) .

À lire où à relire : « Maison d’artiste : le Musée Rodin de Meudon»